Déjà petite je me rappelle avoir été grandement fascinée par la vie. Dès lors, j’ai toujours voulu la défendre et la protéger. 

 

J’ai d’abord été dans une démarche très intellectuelle. J’ai ainsi assimilé beaucoup de connaissances théoriques en devenant agronome, "ingénieur du vivant", pour appréhender toute la complexité de la vie et ainsi la défendre au mieux, pensais-je. C'était sans prendre tout à fait conscience de ce qu'était la vie dans son essence même : un mouvement, une vibration, de l'énergie.

 

C’est suite à un voyage initiatique à Taïwan en 2017 où je me retrouve seule et en situation d’étrangère, et où je jouit d’une immense liberté d’exploration, du monde extérieur comme de ma sensibilité intérieure, que je renoue avec la photographie et l’écriture pour donner naissance au Monde d’Après. C’était les prémices d’Ensauvageons Les Imaginaires.

 

Depuis je chemine pour aller toucher le sauvage, cet impalpable.

 

Ainsi en perpétuel mouvement, je suis toujours portée par les mêmes questionnements pour avancer vers lui : Quels sont les récits qui m'inspirent et qui animent ma part vivante ? A l’écoute de mes vibrations intérieures, en observation attentive de mes rêves, je crée pour aller à leur rencontre car il me semble qu’ils soient un moteur dans les grandes transformations. Je crée pour participer à la construction d'un nouvel imaginaire collectif d’un monde sauvage qui pourrait prendre racine dans notre cœur, nos maisons, nos lieux de vie, notre quotidien, partout où la vie, dans toutes ses formes et représentations, existe déjà.

 

J’aime l’idée d’un sauvage ordinaire, plus élargi que celle d’une nature immaculée et éloignée de notre réalité quotidienne. Mon idée du sauvage est une dimension que chaque vivant possède tant qu’il n’est pas soumis à une quelconque forme d’aliénation. Ainsi le sauvage est dans le monde ordinaire, si tant est que nous arrivons lui donner les moyens de son existence par des capacités d’attention et d’imagination.

 

La photographie est le processus créatif qui m’accompagne alors pour prendre part aux transformations de nos liens au vivant, des personnes et peut être, pouvons nous l’imaginer, de notre monde. C’est de cette manière que je veux l’explorer et la partager.

 

Je l’articule avec des activités d’accompagnement des personnes dans leur vie professionnelle (Institut Transitions) ou de portage de projet (Anciela) sur Lyon, sur des thématiques de nature en ville, d’agriculture urbaine et d’alimentation durable, au service d’un territoire lyonnais plus écologique et plus solidaire.